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L’étude du marché de
la terre en Catalogne peut se diviser dans deux grandes périodes:
celle du haut moyen âge (IXe-XIe siècle) et ensuite
un long bas moyen âge (XIIe-XVIe siècle). Entre les deux il
y a des différences concernant à la fois les sources disponibles
et les conditions du marché. Cependant entre les deux il y a aussi
des points communs, car au cours de ces deux périodes le marché
de la terre est souvent analysé comme un indice de liberté
paysanne, de leur capacité à agir en tant que maîtres
de la terre, mais en même temps comme un moyen permettant de renforcer
les inégalités, d’aboutir à une différenciation
sociale, par le biais de la concentration foncière, la perte de
droits sur la terre des uns au profit des autres.
I.- Le haut Moyen âge.
1.- Les sources.
Depuis longtemps on sait que
dans les archives catalanes il y a un grand nombre d’actes écrits
conservés concernant des transferts de biens fonds, depuis le IXe
siècle. Ils sont de plus en plus édités. Pour la période
antérieure à l’an mil, on envisage une édition complète
dans le cadre d’un ouvrage commencé par R. d’Abadal i Vinyals, Catalunya
carolíngia, dont on vient de publier récemment les volumes
consacrés aux comtés d’Osona et Manresa avec 1882 actes1.
Et on dispose d’un nombre croissant de sources éditées des
XIe-XIIe siècles2.
La plupart de ces corpus de documents comportent un grand nombre d’actes
d’achat et vente de terres3.
Pour la période antérieure à l’an mil ils sont souvent
majoritaires et dépassent en nombre les dons. Les introductions
de ces éditions s’accompagnent parfois d’une analyse du nombre d’actes
de vente par rapport aux autres types d’actes. P. Bonnassie avait constaté
que le pourcentage d’actes de vente parmi les parchemins originaux (plus
de 50% pour la période antérieure à 1050) était
beaucoup plus bas dans les cartulaires où il était moins
souvent question de recopier les actes qui auraient précédé
le parcours d’un bien jusqu’à son intégration dans une institution
ecclésiastique. Autrement dit, que le grand nombre d’actes de vente
conservés était en rapport avec le haut degré de conservation
des parchemins originaux (qui n’étaient pas détruits à
la suite de l’élaboration d’un cartulaire)4.
On peut constater aussi l’importance
de ces actes de vente qui peuvent être la source d’un droit de propriété.
En effet on sait que dans les procès, face à la cour de justice,
l’acte écrit et signé par des témoins l’emporte sur
les témoignages ou les serments oraux, depuis l’époque wisigothique.
En suivant la tradition wisigothique, pour que l’acte juridique soit effectif,
il suffit de céder le document. Les historiens du droit ont
très bien montré l’importance de la loi wisigothique dans
la pratique de la rédaction de titres écrits de vente depuis
le IXe siècle en Catalogne. Les documents étaient la preuve
qu’on avait versé le prix et aussi que, lors d’une nouvelle aliénation
le vendeur avait un titre de propriété valable. La cession
d’un droit se fait per cartam5.
À propos des “aprisionnaires” on connait leurs difficultés
à cause du manque de titres de propriété écrites.
Si face au tribunal quelqu’un contestait leur droit avec un titre de propriété
écrit, c’était celui-ci qui l’emportait. D’où l’intérêt
de se procurer des actes d’achat même à l’aide d’un faussaire6.
Les actes de vente sont rédigés,
en partie du moins, à partir des modèles fournis par les
formulaires. L’exemple le plus connu est celui d’un formulaire en provenance
de l’abbaye de Ripoll du troisième quart du Xe siècle, mais
qui incorpore des bribes de formulaires plus anciens (mérovingiens).
Dans le formulaire de Ripoll il y a une formule de vente qui est attestée,
d’après son éditeur, Michel Zimmermann, dès 908 dans
le cartulaire de Sant Cugat, et qui reste identique jusqu’au XIe siècle
dans son usage dans les chartes: Prologus de venditione. In nomine Domini.
Ego ille et ille vinditores summus vobis illi et illi. Per anc scripturam
vindictionis nostre vindimus vobis alodem nostrum proprium, id est casas,
casalibus, curtes, ortis, ortalibus et cetera quae nobis advenit pro qualicumque
voce. Et est ipse alodus in comitatu illo in loco illo vel illo, infra
terminos de castro illo. Et abet afrontaciones illam et illam. Quantum
infra istas IIIIor afrontaciones includunt sic vindimus vobis ipsum nostrum
alodem... et cetera. 7
On peut noter que les préambules
des donations reprennent parfois des éléments d’anciennes
formules de vente franques, d’où la conclusion qu’il peut y avoir
une frontière assez floue entre donation et vente, avec des pseudo-donations,
aumônes forcées ou ventes travesties. Et on rencontre des
hésitations dans la nature de l’acte, par exemple dans une scripturam
donationis vel venditionis en provenance de Gerri de la Sal en 9898.
L’ampleur du mouvement de ventes
de terres est perceptible non seulement dans la conservation elle-même
des actes de vente, mais encore on signale dans les actes de donation ou
dans les testaments que les biens donnés ou légués
ont été acquis par achat. Un exemple, entre autres, le don
d’un alleu en 942, atteste plusieurs 22 achats précédents
de la part des donateurs9.
Ce genre de données est pris en compte par J.M. Salrach qui constate
par exemple qu’un grand nombre de terres transférées (données,
échangées ou vendues au début du Xe siècle)
proviennent d’achats précédents10.
Par exemple, un testament comme celui de la deovota Aurucia, en
992, publié et commenté par M. Zimmermann, comporte plusieurs
legs de terres acquises par achat à plusieurs personnages11.
Dans le même sens, un certain
nombre de documents signalent que le receveur d’une terre a le droit de
la vendre librement. Par exemple on lit dans une vente de 893 cette clause
qui se répète avec peu de variantes dans de nombreux autres
documents du Xe siècle: Que uero uinea de meo iure in tuo trado
dominio et potestatem abendi, uindendi, commutandi et quidquid exinde facere
uel iudicare uolueris abeas potestate ab integre12.
Et dans les testaments on peut demander aux exécuteurs de vendre
une terre (voir l’exemple de testament cité ci-dessus). C’est à
dire qu’on envisage d’autres ventes de terres à l’avenir qui ne
sont pas seulement celles enregistrées dans les documents conservés,
ce qui confirme l’importance du phénomène.
2.- Les origines du marché
de la terre aux IXe-Xe siècles.
Les premiers actes de vente
datent de la première moitié du IXe siècle. Ils attestent
déjà l’absence de contraintes apparentes pour l’aliénation
de biens de la part de la parenté13.
Si l’alleu pouvait désigner au IXe siècle les biens acquis
par héritage (ex alode parentum) il s’applique depuis le
Xe siècle, majoritairement à la pleine propriété
(alaudem proprium ou alaudem meum) qu’on peut vendre par opposition
au bénéfice14.
Depuis le IXe siècle des individus seuls, des couples ou des groupes
de frères peuvent aliéner des biens sans qu’aucune laudatio
parentorum ne soit attestée. Néanmoins, on peut parfois
limiter le droit de vendre quelques biens en dehors de la parenté15.
A. Barbero avait interprété de la sorte une clause d’un capitulaire
de Charles le Chauve pour les hispani, de l’année 844, où
on leur concède le droit de vendre les biens acquis par aprisio
mais
seulement au sein d’un groupe que A. Barbero voudrait identifier avec un
lignage, un groupe de consanguins. Mais d’après cet historien l’intégration
des hispani dans le monde carolingien entraînerait très tôt
la disparition de ces propriétés lignagères au profit
de la possession individuelle des grands16.
En tout cas, les acteurs des plus anciennes transactions soldées
sont des individus sans rapport de parenté explicite entre eux.
Cependant, il y a très peu
de ventes, et en général très peu d’actes écrits,
conservés et datant du IXe siècle. R. Martí a essayé
d’expliquer cette rareté par rapport à l’installation au
pouvoir des comtes héréditaires qui, en contrepartie, garantissent
“l’établissement
définitif de la propriété seigneuriale sous forme
d’alleux qui comporterait l’annulation des textes et des situations légales
antérieures”17.
Après avoir constaté que la série de ventes-achats
commence en 881 dans le comté d’Osona, et dans les années
893-894 dans les archives de l’évêché de Barcelone,
un peu plus tard dans celles de Gérone, en 909, il suggère
que ces dates sont en rapport avec la prise de contrôle de ces comtés
par Joffre le Poilu et son fils. D’après R. Martí, seuls
ces comtes sont capables de garantir les achats-ventes, mais la seule preuve
est un diplôme du roi Odon, concédé à l’évêque
de Vic en 889 où il est dit que nul homme ne peut vendre sans la
permission de celui-ci (mais à vrai dire la phrase peut se référer
aux seuls biens qui sont concédés à l’évêque
dans le diplôme, et non à un droit général),
un droit qu’il croit bon de faire extensible aux comtes18.
J.M. Salrach a analysé avec
plus de détail la chronologie du marché de la terre. À
partir de l’exemple de la formation du domaine de l’abbaye de St. Cugat
del Vallès il constate que les moines ont acheté surtout
pendant le dernier quart du Xe siècle19.
De façon plue générale il observe qu’après
un IXe siècle où les ventes-achats sont rares, un grand nombre
de terres sont vendues et achetées à partir de la première
moitié du Xe siècle. Et il se fonde pour affirmer ceci sur
un grand échantillon de 2000 documents environ, en provenance de
tous les comtés catalans. D’après J.M. Salrach la rareté
des actes d’achat-vente au IXe siècle peut être interprétée
comme le résultat d’un marché de la terre toujours inactif
ou naissant. Par contre au Xe siècle on assiste à l’éveil
du marché de la terre (42% des terres cédées proviennent
d’achats précédents). C’est la conséquence de la vague
colonisatrice de la fin du siècle précédent, de la
croissance agraire (qui se manifeste surtout par des conquêtes du
sol). Par ailleurs ce marché de terres est beaucoup plus actif dans
les comtés méridionaux de la Catalogne (Osona, Barcelone)
que dans les comtés pyrénéens (Pallars-Ribagorça
par exemple), où les terres sont vendues dans des proportions beaucoup
plus faibles20.
3.- Les paysans et le marché
de la terre.
P. Bonnassie, dans son analyse
des transferts de terre remarque qu’il s’agit très souvent de très
petites pièces de terre de faible valeur. Il en fait ainsi une preuve,
à côté des testaments ou des descriptions des confronts,
de l’existence des alleux paysans et de la liberté paysanne dans
la mesure où les paysans sont capables d’en disposer sans contraintes
apparentes ni de la part d’un lignage quelconque ni de la part d’un seigneur21.
Dans le même sens J.M. Salrach constate avec plus de détail
la participation de simples paysans aux transferts de terres en raison
de l’objet des ventes: parcelles parfois très petites, pour lesquelles
on paie peu d’argent ou de petites quantités de céréale.
De plus le calendrier des ventes à partir du mois d’octobre jusqu’au
mois de mai se situe pendant la période des difficultés paysannes.
Et quelques ventes sont faites à la suite de dettes non remboursées.
Bien entendu cette constatation n’empêche pas que parmi les vendeurs
de terres on rencontre aussi des nobles et parfois les comtes eux-mêmes.
Autrement dit que tous les groupes sociaux peuvent apparaître en
tant que vendeurs ou acheteurs de biens fonds de toutes sorte22.
La propriété
paysanne était sans cesse renouvelé grâce aux acquis
par aprisio qui d’après les capitulaires carolingiens, pouvaient
être vendus. D’ailleurs R. D’Abadal avait déjà signalé
que c’est la possibilité de vendre des terres acquises par aprisio
qui justifie une grande partie des actes de vente de la première
moitié du Xe siècle conservés dans les fonds d’archives
de Vic ou de l’abbaye de St. Joan de les Abadesses23.
Mais l’alleu paysan atomisé est aussi fragile: les ventes sont la
preuve de son instabilité. En effet, P. Bonnassie remarque que dans
un village, sur dix ou vingt années, “tout le terroir ou presque
semble donc avoir changé de mains”24.
Les transactions, les achats-ventes, sont aussi le mécanisme qui
permet d’intégrer de tout petits alleux à de grands domaines,
de transformer la petite propriété en tenure. De même
que les saisies opérées à la suite d’emprunts non
remboursés. La faim, l’incapacité de payer les dettes, est
la cause principale des aliénations au Xe siècle. J.M.
Salrach, sans nier pour autant les remarques générales de
P.Bonnassie, insiste davantage sur le moteur des ventes paysannes. D’après
cet auteur la demande croissante des marchés urbains aurait permis
de faire circuler la monnaie dans l’entourage rural et d’entraîner
la paysannerie dans les mécanismes économiques du marché
qu’ils ne contrôlent point. Les prix augmentent, et les paysans endettés
sont forcés de vendre25.
En Catalogne, comme ailleurs,
les ventes permettent de constituer ou d’agrandir les grands domaines de
la noblesse ou des grandes institutions ecclésiastiques (de même
que les donations). P. Bonnassie indique comment l’abbesse Emma de St.
Joan de les Abadesses achète parcelle à parcelle 70 alleux
entre 905 et 930, à Vallfogona, un terroir assez petit et proche
du monastère qui regroupe quelques villages, ou comment certaines
familles vicariales pratiquent une politique systématique d’achat
de terres dans leurs châtellenies26.
De même J.M. Salrach a bien mis en lumière l’importance des
achats dans la formation du domaine de l’abbaye de St. Cugat del Vallès.
Les acquéreurs, ecclésiastiques ou laïques, nobles ou
roturiers, dépassent le seuil de leurs capacités de travail
et donnent à cens les terres acquises.
Plus intéressant
encore est le fait que les achats-ventes permettent à d’humbles
personnages, d’origine paysanne, de devenir de grands propriétaires
fonciers. Le marché de la terre peut stimuler la différenciation
sociale. Un exemple classique d’accumulation foncière par le biais
d’achats dans la plaine barcelonaise est celui de la famille Vives dont
on connaît 73 achats réalisés entre 986 et 104627.
Plus récemment V. Farías a analysé un autre exemple
assez comparable à celui des Vives. Dans le village de Reixac, non
loin de Barcelone, un paysan nommé Goltred apparaît comme
acheteur dans 76 actes des années 986 – 1020, en tout plus de 100
biens immeubles (malgré un petit nombre de biens acquis loin du
village)28. Après
cela, il est normal qu’il cumule un grand nombre de propriétés
du terroir villageois (d’après les confronts). Les hommes tels que
Goltred profitent des difficultés de leurs voisins, de ceux qui
vendent par nécessité (pro ipsa necessitate qui fuit in
ipso anno... etc.), incapables de travailler leurs domaines à
l’aide de leurs familles ; ils doivent en céder des parties en bail
à d’autres paysans, ce qui renforce davantage sa position sociale.
Cependant, la position de départ de Goltred n’est pas celle de ses
voisins. Sa famille dispose de ressources importantes avant sa série
d’achats et lui-même a assez de numéraire pour les payer.
L’ascension sociale est perceptible dans la génération de
ses fils devenus clercs ou hommes pourvus d’armes et cheval. Or, la plupart
du patrimoine de Goltred, comme celui des Vives, finit entre les mains
de l’Eglise et V. Farías avance l’hypothèse selon laquelle
l’accumulation foncière était peut être faite pour
cela. C’est à dire pour permettre à l’un des enfants de la
famille d’entrer dans le groupe privilégié des chanoines
de la cathédrale.
4.- Les séries de
prix et la monnaie.
P. Bonnassie fournit aussi des données
précieuses sur les prix. En comparant les prix des biens vendus
plus d’une fois il peut déceler une augmentation des prix entre
des dates relativement proches. Une série de 95 transferts de vignes
de la plaine barcelonaise de la période 970-1050 où la surface
est donnée en modiatae, lui permet de constater une nette augmentation
des prix entre 980 ou 990 et les années 1020. Ils doublent deux
fois pendant cet intervalle tandis qu’ils peuvent avoir quintuplé
de 980 à 1050. Evidemment la courbe des prix n’est pas la même
dans les régions plus éloignées de la ville de Barcelone,
et l’inflation est plus difficile à entrevoir dans leurs séries
de prix29. En annexe,
il offre trois graphiques et plusieurs tableaux pour montrer l’augmentation
du prix moyen des transactions foncières dans plusieurs secteurs
géographiques et dans l’ensemble de la Catalogne, et pour prouver,
cas par cas, l’augmentation du prix de la modiata de vigne dans
la région barcelonaise et deux autres régions30.
J.M. Salrach utilise ces données et les renforce à l’appui
des sources de la région de Vic pour prouver qu’il y a un vrai “marché
de la terre”. C’est à dire le rapport entre prix et surfaces permet
d’affirmer que les achats-ventes “se rigen por pautas económicas
de mercado”. L’auteur ajoute à son analyse des sources catalanes
une réflexion théorique pour défendre l’usage de ce
mot dans le contexte de la société du haut moyen âge.
Sur la formation des prix,
on accorde donc, un rôle décisif au marché. Néanmoins,
on accepte que d’autres facteurs aient pu intervenir. Si d’habitude on
peut supposer que le prix découle d’un accord entre les deux parties,
quelquefois on sent l’intervention des bons hommes (boni homines).
Ils sont capables d’établir un “juste prix” dans les transactions,
mais surtout dans le cas de vente de gages qui garantissent des prêts32.
De même J.M. Salrach accepte que certains prix ne sont pas dictés
par des critères économiques et cela explique des prix très
bas ou très élevés par rapport à la moyenne33.
Les ventes des parents aux enfants ou entre époux sont particulièrement
suspectes de ne refléter nullement une transaction économique
en suivant les règles du marché car elles sont aussi un moyen
pour transférer un héritage, un moyen pour les enfants de
prendre possession des biens des parents sans attendre leur décès34.
Or, rien ne distingue du point de vue du formulaire ces ventes de celles
conclues entre des inconnus et on n’a pas de données suffisantes
pour distinguer une formation différenciée des prix dans
les deux cas.
Les transferts de biens sont
réglés en monnaie ou en nature dont la valeur est exprimée
en argent. Uniquement dans des cas très rares on assiste à
un vrai troc, où la terre est vendue contre un prix en nature non
évalué en argent. L’analyse de 94 actes de vente du IXe siècle
montre bien qu’il n’y a presque pas de prix en nature (sans être
évalué en argent)35.
La Catalogne se retrouve entre deux mondes parfaitement monétarisés
et rien de plus naturel que tous les transferts soient évalués
en argent. Néanmoins il y a toujours une relative insuffisance
de numéraire qui explique qu’un pourcentage important des prix soient
payés en nature (in rem valentem), surtout dans les comtés
pyrénéens par rapport à ceux de Barcelone ou Gérone36.
Les trouvailles numismatiques attestent l’usage des deniers carolingiens
et de “obols” à partir du IXe siècle, mais la masse monétaire
qui circule augmente dès la fin du IXe siècle (toujours avec
un certain retard de la part des comtés pyrénéens).
Cela pourrait être le résultat d’une “balance commerciale”
plus favorable dans les rapports avec l’empire carolingien37.
Mais le plus intéressant c’est que cette évolution se produit
dans un contexte d’augmentation des achats-ventes, ce qui soutiendrait
les thèses déjà énoncées sur le démarrage
économique avant le milieu du Xe siècle.
P. Bonnassie a démontré
qu’une réduction des transferts soldés en argent pendant
la deuxième moitié du Xe siècle s’explique par une
augmentation du nombre de transferts. Dans ce contexte une masse monétaire
stable serait incapable de répondre aux besoins du marché,
d’où la nécessité de solder un certain nombre d’achats
en nature38. En
tout cas ainsi que le signale J.M. Salrach, les paiements en nature ne
sont pas capables d’empêcher l’essor du marché. P. Bonnassie
signale qu’à partir de l’année 940 des surplus plus abondants
permettent de développer les échanges, il y a une “tendance
nouvelle à la commercialisation des denrées agricoles” en
particulier du blé et du vin, peut être en rapport avec une
demande croissante de la part du marché urbain.
C’est après avoir constaté
cette pénurie monétaire, qu’arrive l’or musulman, les dinars,
appelés mancusos dans les sources locales. L’or se fait présent
surtout dans le comté de Barcelone et ses alentours à
partir des années 980-990 et jusqu’à 1020 (après il
se raréfie). Le meilleur indice est le grand nombre d’achats-ventes
de terres payés en or, de l’or qu’on finit par frapper aussi à
Barcelone en suivant les modèles musulmans39.
Mais les mancusos se sont répandus très rapidement
dans toutes les couches de la population. Si cet or est arrivé par
le biais des hommes d’armes déplacés à al-Andalus
(sans oublier non plus une balance commerciale favorable), il circule aussitôt,
par les achats ou les dons des monnaies qu’ils ont pu effectuer dans les
comtés catalans. En effet, il devient possible de s’en procurer
par des ventes de terres, mais aussi de bétail, de blé, de
vin...40 On peut
remarquer aussi que l’or musulman n’atteint que les comtés de Barcelone,
Osona et Gérone, mais beaucoup plus rarement celui d’Urgell et les
régions des Pyrénées. Par contre, à Barcelone,
l’essor des échanges rend toujours insuffisantes les monnaies qui
circulent d’où un nombre toujours considérable d’achats de
terres qui sont réglés en nature (in rem valentem) jusqu’en
105041. A partir
de 1020 l’or musulman est beaucoup moins fréquent dans les marchés
catalans. Sans doute à cause de la thésaurisation et les
difficultés éprouvées par les musulmans d’atteindre
les sources d’or du sud du Sahara, en plus d’une moins grande efficacité
dans l’obtention d’or à al-Andalus de la part des catalans, malgré
la reprise des entrées en or pendant la dernière période
du comte Ramon Berenguer Ier42.
D’après P.Bonnassie
et J.M. Salrach l’or musulman n’est pas la cause de l’essor du marché
de la terre qui est plutôt lié à la croissance de la
production agricole. Il n’empêche que dès son arrivée
dans les comtés catalans de la frontière l’or stimule les
transferts et la hausse de prix, comme on vient de le signaler43.
À son instar on doit réévaluer le rôle de la
ville de Barcelone, d’où provient la monnaie qui se répand
dans le milieu rural. Car c’est là que les paysans vont vendre leurs
surplus. En échange, ils obtiennent de l’argent qu’ils pourront,
comme dans l’exemple de Goltred, investir dans l’achat de terres.
II.- Le Bas
Moyen Âge
1.- Une stagnation du marché
?
Pour cette période plus tardive malheureusement
les études ont été bien moins précises en ce
qui concerne le marché malgré les possibilités offertes
par des sources plus abondantes que dans la période précédente.
Et si l’historiographie catalane s’intéresse beaucoup à l’évolution
de la société elle ne s’est intéressée guère,
sauf exceptions, au phénomène du marché de la terre
en soi.
Les actes d’achat-vente
de terres sont moins fréquents à la fin du XIe siècle
et au XIIe siècle et ils occupent une place moins prépondérante
dans l’ensemble des sources conservées de cette période.
La stagnation du marché de la terre à partir du XIe siècle
est dû, entre autres, au fait qu’un nombre de terres toujours plus
grand, est intégré dans les domaines ecclésiastiques
et placé donc en dehors du marché de la terre44.
Quelques grandes abbayes, comme par exemple St. Cugat del Vallés,
ont déjà un patrimoine foncier assez imposant et elles sont
moins engagées dans une politique d’achats si on compare avec le
Xe siècle. Le nombre de leurs achats diminue: 44 seulement pour
le dernier quart du Xe siècle, 35 au XIe siècle et 22 au
XIIe siècle45.
La ville de Barcelone et la plaine environnante sont de ce point de vue
un peu exceptionnelles car le rythme des achats-ventes y demeure assez
élevée au XIe siècle. Dans les fonds d’archives des
comtes de Barcelone on conserve 404 achats et ventes pour la période
992-1076 dont plus de la moitié concernent cette région.
Dans ces achats apparaissent toute sorte de groupes sociaux, en particulier
les comtes qui sont présentes dans 48 achats des années 1057-107646.
Même dans ce secteur plus
dynamique la fin du XIe siècle et le premier tiers du XIIe sont
marqués par un ralentissement des achats-ventes. En effet, le nombre
de transactions descend de même que le montant moyen des transactions
ou encore plus précisément les prix moyen de la modiata
de vigne47. Toujours
au cours de la même période il y a une nette diminution des
transactions payées en or, contre une augmentation de celles soldées
en argent ou en espèces48.
D’après S.Bensch, Barcelone était en train de subir une crise,
provoquée tout d’abord par la fin de l’arrivée de l’or musulman,
la fin provisoire des “parias” depuis l’installation du Cid à Valence.
La crise des années 1090-1140 frappe tout particulièrement
les gros alleutiers qui avaient cumulé des terres et qui produisaient
pour un marché urbain, désormais en déclin. C’est
à dire les Vives, la famille de Bernard Ramon Ric, et d’autres qu’on
place à mi-chemin entre la paysannerie et la noblesse. Ils essayent
de conserver aussi longtemps que possible leurs terres qui ont une valeur
symbolique, le prestige attaché à la propriété
foncière, mais ils s’endettent et à la fin leurs patrimoines
disparaissent. Les alleutiers qui avaient acheté beaucoup de terres
dans la plaine barcelonaise aux X-XIe siècles n’apparaissent plus
parmi les elites sociales de la seconde moitié du XIIe siècle49.
Un autre secteur qui reste
à analyser est celui de la Catalogne conquise au milieu du XIIe
siècle. Dans les nouveaux territoires conquis aux musulmans quelques
grandes institutions telles que les abbayes cisterciennes étaient
en train de bâtir des grands domaines, parfois à l’aide d’achats
de terres. Par exemple, l’abbaye de Stes. Creus fait 48 achats entre 1150
et 1200. Les cisterciens vendaient leur production sur les marchés
et avec leurs bénéfices il pouvaient investir comme jadis
l’avait fait Goltred ou d’autres gros alleutiers de Barcelone ou de la
région environnante50.
Dans cette région, le marché paysan reste peut être
moins actif en raison de la plus grande disponibilité de terres.
Par exemple dans les archives des templiers de Tortosa, étudiées
par L. Pagarolas, les acensements dépassent largement en nombre
les achats-ventes51.
On peut aussi signaler des ventes de terres quelque temps après
l’installation des conquérants, incapables de gérer l’ensemble
de leurs terres52.
2.- Le marché des
tenures, l’emphytéose.
Le marché de la terre
réapparaît avec les transferts de tenures. Il faut souligner
que tout au début les contrats ne prévoyaient pas le droit
d’aliéner la tenure qui pourtant était souvent perpétuelle.
Le servage qui impose la résidence et la seigneurie en général
sont un obstacle au développement d’un marché de la terre
à l’intérieur des grands domaines. Sans oublier que les prélèvements
seigneuriaux drainent un argent que les paysans pourraient investir dans
l’achat de terres53.
Or il y avait toujours des exploitations paysannes capables de durer et
d’autres qui échouaient, vouées à la vente de terres.
Il faut croire que les seigneurs ont dû accepter la réalité
des transferts au prix d’un certain contrôle.
En effet, à partir de la
fin du XIe siècle, et surtout au XIIe siècle, on rencontre
des baux qui prévoient la vente de la terre de la part du preneur
à condition de prémunir le seigneur. Le premiers signes de
cette réalité apparaissent dans le contexte des villes et
de leurs environs. D’après J.M. Salrach les tenanciers auraient
utilisé d’abord les sous-acensements pour contourner l’interdiction
de vendre et la diffusion des sous-acensements aurait précédé
les ventes de terres54.
S.Bensch constate de son côté, l’importance des revenus issus
des nouveaux droits d’entrée des baux concédés par
les bourgeois sur les terres qu’ils avaient pour l’église ou d’autres
seigneurs.
À partir du XIIe siècle,
le renouveau juridique permet d’identifier le droit du tenancier au
dominium utile de l’emphytéose romaine. D’après celle-ci,
les tenanciers étaient autorisés à vendre s’ils respectaient
certaines conditions bien connues des historiens qui les ont repéré
dans les chartes médiévales, bien avant l’emploi du terme
emphytéose dans les textes. Il est intéressant de signaler
que les premiers baux de ce type utilisent parfois la formule de la vente55
.Tout d’abord l’acheteur doit rentrer dans une catégorie sociale
proche de celle du vendeur (en général on interdit aux roturiers
de vendre aux nobles ou à l’église, par exemple). Puis le
vendeur doit avertir le seigneur qui garde un droit d’achat préférentiel
pendant un délai fixé normalement à trente jours (fatica,
en catalan fadiga). L’acheteur doit verser un droit d’entrée
au seigneur ou plutôt une taxe de mutation, lots-et-ventes, qui est
calculée sur un pourcentage du prix de la vente (laudimium,
en catalan lluïsme). Cette taxe de mutation se répand
beaucoup plus tardivement, vers 1200. À Barcelone, S. Bensch constate
un phénomène paradoxal la baisse du montant moyen des transferts
au XIIIe siècle qu’il interprète comme la conséquence
d’un lotissement croissant de l’espace. Les ventes portent sur des surfaces
plus petites mais en réalité le prix du sol augmentent. Par
contre on paie de plus en plus pour l’achat de rentes de la terre qui rapportent
de plus en plus à cause des taxes de mutation les lots-et-ventes
ou droits d’entrée des sous-acensements56.
En tout cas les
sous-acensements et les lots-et-ventes ont bientôt entrainé
des conflits à propos du partage des revenus. Au début du
XIIIe siècle, on doit fixer le droit du seigneur lors de ventes
ou de sous-acensements, et vers 1280 on décide de réduire
le laudimium à 10% du prix de la vente, dans la ville de
Barcelone57. De
plus il a fallu préciser dans le cas de superposition de plusieurs
seigneurs sur la même terre, la part qui revient à chacun:
la moitié pour celui qui se trouve immédiatement au dessus
du tenancier et l’autre moitié à partager entre le reste
de seigneurs.
On peut dire que l’emphytéose
a permis de multiplier le marché sans élargir le terroir
tout en ouvrant de nouvelles possibilités de transferts à
plusieurs niveaux58.
Au niveau le plus bas il y avait un marché des tenures pour tous
ceux qui en avaient le dominium utile, mais au-dessus, un marché
des rentes qui pouvait être aussi dynamique que l’autre59.
Et probablement plusieurs possibilités d’interaction entre les deux.
M. Aventín a très bien montré la simultanéité
des marchés de la terre, des rentes, de la dette (annuités)
et d’autres encore60.
J. Férnandez Trabal a montré aussi, en suivant l’exemple
des achats d’une famille bourgeoise de Gérone, la possibilité
de combiner les achats d’alleux avec ceux des tenures, les acquêts
avec des contrats d’acensement, de sous-acensement, de fermage ou de métayage
dans une seule stratégie d’ensemble pour accéder au contrôle
de la terre61.
3.- Conjonctures
Le marché de la terre
parmi les paysans, même soumis aux restrictions qu’impose la version
catalane de l’emphytéose, se poursuit pendant tout le bas moyen
âge62. On
peut penser parfois qu’il ne prend pas une grande ampleur et qu’il ne concerne
qu’une tout petite frange de terrains à la périphérie
des grandes exploitations agricoles qui elles ne sont presque jamais vendues
ou achetées. Cependant entre le XVe et le XVIe siècle la
moitié des familles de Vilamajor, entre Barcelone et Gérone,
ont participé à des achats-ventes de petites parcelles. M.
Aventín affirme qu’avec le marché de la terre, mais aussi
avec
les sous-acensements, on essaie de s’adapter aux possibilités économiques
des familles paysannes, à leurs besoins ou à leurs possibilités
en force de travail, en suivant une logique “chayanovienne”. Par exemple
quand une famille perd de la force de travail elle peut se défaire
de la terre qu’elle ne peut plus labourer contre des redevances en argent63.
C’est la logique du marché de la terre qui s’insère dans
celui de l’économie paysanne.
Il est possible d’établir
un rapport entre l’endettement et les ventes de terres. Les paysans endettés
et incapables de rembourser leurs créances finissent par vendre.
Ils peuvent le faire par un pacte qui permet de récupérer
la terre vendue si, dans un certain délai, on rend le prix de la
vente, ce qui souvent en revient à “allonger un peu l’agonie”. Parfois
ce sont les cours judiciaires qui forcent la vente face aux réclamations
des créanciers. Il s’agirait donc pour une grande partie d’un “marché
forcé”64.
D’un autre point de vue, on observe que le prêt peut être le
premier pas d’une stratégie d’achat de la part des bourgeois qui
finissent par s’emparer des terres de leurs débiteurs, d’après
le cas analysé par J. Fernández Trabal65.
Avec les aléas de chaque
famille, il est toujours possible de repérer des phénomènes
plus généraux à l’origine des ventes de terres: par
exemple les années de mauvaises récoltes66.
Les ventes se sont multipliées en particulier au début du
XIVe siècle, pendant une période d’augmentation des prix
de la terre67.
La Pia Almoina de Barcelone en tout cas fait de nombreux achats dans ce
contexte. Après 1348, il y a une certaine baisse du rythme des transactions
qui ne se récupère qu’à la fin du XVe siècle.
L’analyse de terriers entre deux dates relativement proches aux alentours
de 1500 montre une grande mobilité de la propriété
par le biais des achats68.
À long terme les monographies locales mettent en évidence
le rapport entre les ventes de terres et les contrats d’acensement, car
si les paysans achètent peu c’est en partie parce qu’ils peuvent
trouver des terres vacantes à prendre en bail69.
Après 1348 on peut
déduire que les prix de la terre ont descendu car la demande de
terres était bien moindre que dans la période précédente,
tandis que l’offre était toujours importante70.
Mais, la formation des prix dans cette période est le résultat
de plusieurs facteurs: montant de la rente seigneuriale, existence ou non
de la clause prévoyant de récupérer l’objet de la
vente, et d’autres71.
Tout cela rend assez hypothétique toute reconstruction de l’évolution
des prix, d’autant plus que les historiens utilisent des échantillons
assez réduits. De plus, il faudrait tenir compte des importantes
variations monétaires intervenues pendant le XVe siècle,
après un période de relative stabilité qui font augmenter
la valeur du “croat” d’argent de 12 à 18 deniers et baisser celle
du “florí” d’or de 11 à 13 sous72.
La conséquence du marché
de la terre à long terme serait d’après J.M. Salrach et d’autres,
une plus grande polarisation sociale. Autrement dit : l’accumulation des
terres est un signe de l’ascension sociale73.
Un peu partout on a observé que les acheteurs des parcelles sont
souvent des voisins, des paysans aisés. Pour l’époque moderne,
P. Gifre signale que les achats se font après les récoltes,
quand les paysans les plus riches disposent de liquide qui leur permet
de profiter des offres des villageois appauvris74.
Les paysans du lieu achètent parcelle à parcelle pour arrondir
leurs exploitations agricoles et uniquement dans un second terme des exploitations
agricoles entières75.
De sorte que les acquéreurs de terres pourraient renforcer leur
position en haut de la communauté villageoise tandis que les vendeurs
seraient amenés parfois à disparaître en tant qu’exploitation
agricole indépendante76.
D’après les sources géronaises J. Fernández Trabal
a constaté non seulement les différences mais aussi la diversité
du sort des paysans des grandes exploitations complètes, ceux des
plus petites exploitations souvent voués à vendre au marché
et finalement les salariés.
Finalement les achats-ventes
permettent la pénétration du patriciat urbain dans les campagnes
avec des exemples d’accumulation foncière à partir du XIIIe
siècle77.
Ils profiteraient, peut être, des moments de crise plus générale
quand on ne trouve pas d’acheteurs chez les paysans78.
Les achats de la bourgeoisie urbaine dans les environs des villes sont
un phénomène qu’on ne devrait pas exagérer, surtout
si l’on compare avec les grandes villes italiennes. Les historiens ont
cherché à démontrer que dans les terres acquises par
les bourgeois il y avait des modèles de gestion de la terre différents.
Des investissements plus importants visaient à garantir un type
de production plus exigeante destinée aux marchés plus qu’à
l’autoconsommation79.
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1.
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2.
J. Rius i Serra, Cartulario de “Sant Cugat” del Vallés, Barcelone,
1945-47; F. Miquel Serra, Liber Feudorum Maior, Barcelone, 1945-47;
P. Puig i Ustrell, El monestir de Sant Llorenç del Munt sobre
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Urgellia, II-X, 1979-1990-91; J.M. Marquès Planagumà,
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1993; R. Martí, Col.lecció diplomàtica de
la Seu de Girona (817-1100), Barcelone, 1997; G. Feliu et J.M.
Salrach (dirs.), Els pergamins de l’Arxiu comtal de Barcelona de Ramon
Borrell a Ramon Berenguer I, Barcelone, 1999 et beaucoup d’autres cartulaires
et séries de parchemins publiés notamment dans les éditions
de la Fundació Noguera. Pour un aperçu général
des éditions d’actes dans la péninsule ibérique voir
le catalogue: J.A. García de Cortázar, J.A. Munita, L.J.
Fortún, CODIPHIS. Catálogo de colecciones diplomáticas
hispano-lusas de época medieval, Santander, 1999.
3.
Exemple de 995 traduit et commenté par M. Zimmermann, dans id.
Les sociétés méridionales autour de l’an mil. Répertoire
des sources et documents commentés, Paris, 1992, p.211-214.
4.
P.Bonnassie, La Catalogne du milieu du Xe à la fin du Xie
siècle. Croissance et mutations d’une société, Toulouse,
1975-76, I, p.25-26.
5.
A. Iglesia, “La creación del derecho en Cataluña”, dans Anuario
de Historia del Derecho español, XLVII, 1977, p. 99-424 et P.D.
King, Law and society in the visigothic kingdom, Cambirdge Univeristy
Press, 1972. P. Puig i Ustrell, Els pergamins documentals. Naturalesa,
tractament arxivístic i contingut diplomàtic, Barcelone,
1995, p.63-88.
6.
P. Bonnassie, La Catalogne..., p. 209 et p.307.
7. M. Zimmermann, “Un formulaire du Xème siècle
conservé à Ripoll”, dans Faventia, 4/2, 1982, 25-86.
8.
id. p. 34.
9.
F. Udina Martorell, El archivo condal de Barcelona en los siglos IX-X.
Estudio crítico de sus fondos, Barcelone, 1951, p. 276-279,
n.121.
10.
J.M. Salrach, “El mercado de la tierra en la economia campesina medieval.
Datos de fuentes catalanas”, dans Hispania, LV/3, 191, 1995, p.
921-952.
11.
M. Zimmermann, Les sociétés méridionales autour
de l’an mil. Répertoire des sources et documents commentés,
Paris, 1992, p.232-238.
12.
A. Fàbrega, Diplomatari de la Catedral de Barcelona. Documents
dels anys 844-1260, vol. I. Documents dels anys 844-1000, Barcelone,
1995, p. 193, n. 4.
13.
Par exemple vente d’une pièce de terre à Salt, tout prés
de Gérone, en 834: M. Golobardes, Els remences dins el quadre
de la pagesia catalana fins el segle XV. Documents, II, Peralada,
1970, p. 9, n.1.
14.
R. Martí, “L’alou a la documentació catalana d’època
comtal: solució d’un problema historiogràfic genèric”,
dans La vida medieval als dos vessants del Pirineu. Comunitats pageses.
Estructures d’hàbitat. Cultura medieval. El registre de dades arqueològic
. Actes del 4rt curs d’Arqueologia d’Andorra 1994, Andorre, 1997, p.
28-60.
15.
Voir par exemple R.Ordeig, Catalunya carolíngia..., doc.
n. 212 et n.1245.
16.
A. Barbero et M. Vigil, La formación del feudalismo en la península
ibérica, Barcelone, 1978, p. 356-357. Et A. Barbero, “La integración
social de los hispani del Pirineo oriental al reino carolingio”, dans Mélanges
offerts à René Crozet, I, Poitiers, 1966, p. 67-75 reédité
dans A. Prieto (éd.), Conflictos y estructuras sociales
en la Hispania Antigua, Madrid, 1977, p. 151-165.
17.
R. Martí, “Territoria en transició al Pirineu medieval (segles
V-X)”, dans La vida medieval als dos vessants del Pirineu. Actes del
3r curs d’arqueologia d’Andorra 1991, Andorre, 1995, p. 37-83, en particulier
p. 69.
18.
R. Martí, Col.lecció diplomàtica de la Seu de Girona
(817-1100), Barcelone, 1997, p. 50-51.
19.
J.M. Salrach, “Formació, organització i defensa del domini
de Sant Cugat en els segles X-XII”, dans Acta historica et archaeologica
Mediaevalia, 13, 1992, p. 127-173.
20.
J.M. Salrach, “El mercado de la tierra en la economía campesina
medieval. Datos de fuentes catalanas”, dans Hispania, vol. LV/3,
n. 191, 1995, p. 921-952, surtout p.929-930.
21.
P. Bonnassie, La Catalogne..., cit. n. 3, p. 229. L’alleu
paysan gage de la liberté dans id. “D’une servitude à
l’autre. Les paysans du royaume, 987-1031”, dans R. Delort (dir.), La
France de l’an Mil, Paris, 1990, p. 125- 141. Contre l’alleu paysan
voir qR. Martí, “L’alou a la documentació catalana...” et
G. Feliu i Montfort, “La pagesia catalana abans de la feudalització”,
dans Anuario de estudios medievales, 26, 1996, p. 19-41.
22.
Bilan de J.M. Salrach à propos de 390 actes de vente des années
981-1077 dans G.Feliu et J.M.Salrach (dirs.), Els pergamins...,
p.223-229.
23.
R. d’Abadal, Els primers comtes catalans, Barcelone, 1958, p. 102.
24.
P. Bonnassie, La Catalogne..., p. 232.
25.
J.M. Salrach, “El mercado de la tierra...”, p.925.
26.
P. Bonnassie, La Catalogne..., p. 237 et p.240.
27.
P. Bonnassie, “Une famille de la campagne barcelonaise et ses activités
économiques aux alentours de l’an mil”, dans Annales du Midi,
76, 1964, p. 261-303.
28.
V. Farías, “Compra venta de tierras, circulación monetaria
y sociedad campesina en los siglos X y XI. El ejemplo de Goltred de Reixac”,
dans Anuario de estudios medievales, 29, 1999, p. 269-299.
29.
P. Bonnassie, La Catalogne..., p.409-414 en particulier graphique à
p.412.
30.
Id. p.898-901 et 911-926.
31.
J.M. Salrach, “El mercado de la tierra...”, p.926.
32.
Id. p.310.
33.
Id. p.926.
34.
L. To Figueras, Família i hereu a la Catalunya nord-oriental
(segles X-XII), Barcelone, 1997, p. 129-139.
35.
Échantillon étudié par A.M. Balaguer cité par
M. Crusafont i Sabater, Història de la moneda catalana. Interpretació
i criteris metodològics, Barcelone, 1996, p. 53.
36.
Id. p. 29.
37.
Id p.59-60.
38.
P. Bonnassie, La Catalogne..., p. 369-371, sur la même
question voir J.M. Salrach, “El mercado de la tierra...”, p. 925-927.
39.
Id. p. 372-398.
40.
Id., p.383.
41.
M. Crusafont, Història de la moneda..., p.60-63.
42.
P.Bonnassie, La Catalogne..., p.391-398, M. Crusafont, Història
de la moneda..., p.68.
43.
V. Farías, “Compra venta de tierras...”, p.273-282.
44.
J.M. Salrach, “El mercado de la tierra...”, p.930-932.
45.
J.M. Salrach, “Formació, organització i defensa..., p.152.
46.
J.M. Salrach, “El mercado de la tierra...”, p.936.
47.S.
Bensch, Barcelona and its Rulers, 1096-1291, Cambridge Univ. Press,
1995, p.92.
48.Id.,
p.101.
49.
Id., p.151-159.
50.
J.M. Salrach, “El mercado de la tierra...”, p. 937-938.
51.
L. Pagarolas i Sabaté, Els templers de les terres de l’Ebre (Tortosa).
De Jaume I fins a l’abolició de l’Orde (1213-1312), Tarragona,
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52.
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53.
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56.
S.Bensch, Barcelona..., p. 306-309.
57.
Id., p. 310-311et J.M. Salrach, “El mercado de la tierra...”, p. 934.
58.
Id., p. 213.
59.
J.M. Salrach, “El mercado de la tierra...”, p. 940.
60.
M. Aventín, La societat rural a Catalunya en temps feudals. Vallès
oriental, segles XIII-XVI, Barcelone, 1996, p.287-288, 326, 419.
61.
J. Férnandez Trabal, Una família catalana medieval. Els
Bell-lloc de Girona 1267-1533, Barcelone, 1995, p.218-225.
62.
Plusieurs monographies locales enregistrent un grand nombre de ventes-achats
de terres pendant le bas moyen âge, par exemple: J. Codina, Els
pagesos de Provençana (984-1807). Societat i economia a l’Hospitalet
pre-industrial, Barcelone, 1987, 3 vols; A. Serra, La comunitat
rural a la Catalunya medieval: Collsacabra (s.XIII-XVI), Vic, 1990,
p. 295; G. Carceller, La Baronia de Queralt al segle XV. Organització
del territori i gestió econòmica d’un espai feudal, Montblanc,
1998, p. 88-91.
63.
M.Aventín, La societat rural..., p.101, 118-119, 140,
216-218.
64.
Les conclusions de P. Gifre sont tout à fait valables pour le bas
moyen âge: “Mercat de la terra i formació de patrimonis agraris
(1486-1720). Una primera aproximació”, dans R. Congost et L. To
Figueras (éd.), Homes, masos, història. La Catalunya del
nord-est (segles XI-XX), Barcelone, 1999, p. 195-199.
65.
J. Fernández Trabal, Una família catalana..., p.246-253.
66.
J.M. Salrach, “El mercado de la tierra...”, p.951.
67.
C.Cuadrada, El régimen feudal en el Maresme (s.X-XIV), Madrid,
1988, p.73. id. El Maresme medieval: les jurisdiccions baronials de
Mataró i de Sant Vicenç/Vilassar (Hàbitat, Economia
i Societat, segles X-XIV), Barcelone, 1988, p.234 et id. “L’organització
de l’espai urbà: Barcelona (s. XIII)”, dans Anuario de estudios
medievales, 26/2, 1996, p. 879-908 et A. Serra, La comunitat rural...,
p. 80-81.
68.
C. Argilés, “Paisatge, societat i organització del territori
a Rocallaura (Urgell) al segle XV”, dans J. Bolós (coord.), Paisatge
i societat a la Plana de Lleida a l'’dat Mitjana, Lleida, 1993, p.104-107.
69.
M. Aventín, La societat rural..., p.246-248 voire aussi C.Cuadrada,
“Senyors i ciutadans: les senyories catalanes a la Baixa Edat Mitjana”,
dans Revista d’història medieval (València), 8, 1997,
p.57-77.
70.
J.M. Salrach, “El mercado de la tierra...”, p.943, M.Aventín,
La societat rural.., p.249-250.
71.
J.M. Salrach, “El mercado de la tierra...”, p.942.
72.
M. Crusafont, Història de la moneda catalana…, p.96 et 134-135.
73.
C.Cuadrada, El régimen feudal..., p.76-77.
74.
P.Gifre, Mercat de la terra..., p. 195.
75.
Id., p.197-225.
76.
J.M. Salrach, “El mercado de la tierra...”, p. 949.
77.
J. Busqueta, Una vila del territori de Barcelona: Sant Andreu de Palomar
als segles XIII-XV, Barcelone, 1991, p. 27-55 et p. 175-216, et J.
Fernández Trabal, Una família catalana…, p. 103 et
231-246.
78.
C’est la brillante conclusion de P Gifre dans un analyse qui porte sur
le XVIIe siècle.
79.
J. Fernández Trabal, Una família catalana..., p. 59-60,
161-167 et 178-179, voire aussi C.Cuadrada, “Sobre les relacions camp-ciutat
a la baixa edat mitjana: Barcelona i les comarques de l’entorn”, dans Acta
historica et archaeologica mediaevalia, 11-12, 1990-91, p.161-185 reédité
dans id. L’aixada i l’espasa. L’espai feudal a Catalunya, Tarragona,
1999, p.173-198.
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